Vienne la nuit, sonne l'heure. (Jean-Luc Bizien)
Qu'est-ce que la violence? Une question singulière à laquelle l'aliéniste Simon Bloomberg va chercher à répondre... pour son plus grand malheur. Au fil des jours, les troublantes confessions de ses patients révèlent leur part de cruauté la plus sombre. Dès lors, le praticien est plongé à son tour dans un tourbillon de fureur, au risque de se perdre lui-même au coeur des ténèbres.
Après La chambre mortuaire et La main de gloire, c'est avec un très grand plaisir que j'ai retrouvé Simon Bloomberg, Sarah, Ulysse et les autres.
Comme le dit Jean-Luc Bizien dans la postface, "même s'il s'inscrit dans la continuité de la série La cour des miracles, le présent volume est très différent de ses prédécesseurs".
Davantage axé sur le personnage de Simon, nous découvrons son métier d'aliéniste et ses pratiques encore peu démontrées. De plus, c'est un Simon vulnérable, amoureux et en pleine remise en question qui nous apparaît dans ce troisième volume. Il va devoir se confronter à la violence conscientisée ou non, contrôlée ou maladive. Ses amis vont eux aussi en faire les frais, et personne n'en sortira indemne.
L'ambiance de l'époque et les personnages de La cour des miracles sont toujours aussi attachants. Le style agréable fait qu'on a envie de l'engloutir d'une traite et surtout de connaître la suite.
Un excellent moment de lecture une fois de plus avec Jean-Luc Bizien dont chaque livre, aussi différent soit-il, me ravit encore et toujours.
A noter que le titre est un vers du Pont mirabeau de Guillaume Apollinaire:
Vienne la nuit, sonne l'heure,
Les jours s'en vont
Je demeure...