Losers nés. (Elvin POST)

Publié le par Les bonheurs de Sophie

Losers-nés par Post

Roméo est rangé des voitures : il a renoncé à dealer pour le compte de Sean Withers, le caïd local,et se contente désormais de vendre des livres et des revues d’occasion en compagnie de sonnouveau patron, un ex-junkie nommé Vernon. de son petit bout de trottoir sur la 6e avenue, à New York, Roméo voit beaucoup de choses… Et rêve un peu, par exemple à cette ravissante jeunefemme qui vient tous les jours boire un café juste en face. Il s’inquiète aussi : son grand frère,resté fidèle à Withers, s’empêtre dans ses magouilles obscures, et sa mère, femme de ménagedans des locaux industriels, est maltraitée par son patron. Roméo ne sait que faire, il semble tout juste bon à constater le désastre qui s’annonce....Withers est de plus en plus colérique, soupe-au-lait, paranoïaque et semble devenu accro à un thé étrange, une décoction de plantes ayant manifestement des effets spectaculaires sur sa libido et son humeur… Que Troy, le nouveau caïd du quartier d’à côté ait déterré la hache de guerre n’arrange rien. Les morts s’accumulent, le frère de Roméo est victime d’un coup monté, Withers s’énerve et panique, Roméo lui-même comprend qu’il doit réagir, tandis que l’inspecteur Murino s’obstine dans une enquête que son chef préférerait enterrer.

 

Le moins que l'on puisse dire c'est que ce livre ne m'attirait pas du tout a priori. Une couverture qui ne me plaisait pas et les caïds, la drogue, les guerres de gangs, très peu pour moi. J'ai donc commencé ma lecture peu motivée. Et... je me suis laissée prendre au jeu. La galerie de personnages hauts en couleurs, la fluidité du style et l'humour bien présent ont fait que j'ai tourné les pages sans rechigner. J'ai particulièrement apprécié le personnage de Roméo, le jeune black dont l'avenir de voyou semble tout tracé et qui pourtant lutte pour s'en sortir en lisant et en vendant des magazines. C'est parfois assez caricatural concernant les situations, les gentils sont gentils et les méchants très méchants, la fin est un peu too much mais finalement ces petits défauts donnent à l'ensemble une certaine légèreté. Ca flingue sans états d'âmes, l'amitié est une notion bien relative et la police a du boulot. Une lecture agréable en compagnie de ces losers, à l'opposé de ce que je lis habituellement, comme quoi il ne faut pas se fier aux apparences...

 

J'ai lu ce livre dans le cadre du Jury Seuils Policiers de Babelio, que je remercie vivement ainsi que les Editions du Seuil.

 

 

 

Publié dans La vache qui lit

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
M
<br /> Intéressant tout ça. C'est vrai que ça ne me branche pas vraiment a première vue, mais a tenter. Sans dépenser par contre..<br /> <br /> <br />
Répondre
I
<br /> A 1ère vue je serai comme toi, pas du tout tentée ni par la couv' ni par le résumé... mais c'est vrai que parfois il faut savoir aller au delà des apparences !!! (je parle bien ce matin !!)<br /> <br /> <br />
Répondre