L'apparence de la chair. (Gilles CAILLOT)

Publié le par Les bonheurs de Sophie

L'apparence de la chair

Pour le capitaine de police Sylvie Branetti, la vie s'est arrêtée, il y a quinze ans, lorsque le tueur qu'elle poursuivait a enlevé sa fille Lila avant de disparaître. Après un passage obligé en hôpital psychiatrique et des séances régulières de psychothérapie et d'hypnose, elle se raccroche à un seul objectif: savoir ce qui est arrivé à Lila.

La découverte d'un cadavre mutilé, arborant la même signature que celle du monstre qu'elle a croisé par le passé, la propulse à nouveau dans l'horreur. Mais elle a cette fois une espérance: connaître enfin la vérité. Accompagnée de Paul Benito, son ancien amant, elle veut suivre avec acharnement les traces laissées par le bourreau et mène une enquête aux confins de la réalité, un parcours peuplé de rêves étranges qui la submergent de plus en plus. Où cela pourra t-il finir ? Et si tout n'était qu'apparence ?

Bienvenue dans le chaos...

Cette phrase résume à elle seule la teneur du livre. Ca commence comme un bon polar où les flics tentent de suivre la piste d'un serial killer particulièrement abject puisqu'il ne se contente pas de torturer ses victimes mais il les vide de leurs organes et voue un culte à leur peau dont il recouvrira ses futures proies. Cette caractéristique lui a d'ailleurs valu le surnom de Tanneur. Or le Tanneur n'avait pas sévi depuis plusieurs années et semble à nouveau tuer, au grand désespoir de Sylvie Branetti, capitaine de police dont la fille a disparu après avoir croisé le chemin du monstre.

Sylvie a perdu pied, et n'a pas complètement récupéré depuis ce drame. Sa vie en a été changée à tout jamais et ses facultés altérées. 

L'enquête de police et les cauchemars de Sylvie se croisent et s'entrecoupent, le tout devenant très vite prenant et déstabilisant. Où est la vérité ? cauchemar ou réalité? C'est avec habileté et une grande maîtrise que le lecteur est baladé jusqu'à la fin coup de poing.

Après L'ange du mal, Lignes de sang, et Réminiscence, j'ai dévoré L'apparence de la chair, moins gore que les précédents, davantage axé sur la psychologie et la personnalité des protagonistes. 

Bluffant, (dixit Franck Thilliez) sans aucun doute, jubilatoire en ce qui me concerne. Si vous ne connaissez pas l'univers (torturé) de Gilles Caillot, je vous invite fortement à le découvrir.

Alors, prêts pour le chaos ?

Publié dans La vache qui lit

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