Juste une ombre (Karine GIEBEL)

Publié le par Les bonheurs de Sophie

Juste une ombre

Tu mènes une vie normale, banale, plutôt enviable. Tu as su t'imposer dans ce monde, y trouver ta place. Et puis un jour...

Un jour, tu te retournes et tu vois une ombre derrière toi. A partir de ce jour-là, elle te poursuit. Sans relâche. Juste une ombre. Sans visage, sans nom, sans mobile déclaré. On te suit dans la rue, on ouvre ton courrier, on ferme tes fenêtres. On t'observe jusque dans les moments les plus intimes. Les flics te conseillent d'aller consulter un psychiatre. Tes amis s'écartent de toi. Personne ne te comprend, personne ne peut t'aider. Tu es seule. Et l'ombre est toujours là. Dans ta vie, dans ton dos. Ou seulement dans ta tête ? Le temps qu etu comprennes, il sera peut-être trop tard...

J'ai toujours grand plaisir à lire un nouveau livre de Karine Giébel qui, depuis, le magnifique Meurtres pour rédemption fait partie de mes auteurs favoris. Juste une ombre ne déroge pas à la règle. Habile, bien construit et prenant, on entre peu à peu dans la spirale destructrice qui va emporter Cloé. Dès le début on sait qu'elle n'en sortira pas indemne tant sa vie et sa raison sont mises à mal. Cloé se débat telle une mouche prise dans la toile d'une araignée qui l'observe de loin en sachant qu'elle ne pourra lui échapper. C'est l'Ombre qui tient le rôle de l'araignée. Elle ne laisse aucun répit, aucune échappatoire à cette fille que tout le monde croit folle et qui s'enfonce de jour en jour. Le thème de la proie épiée et harcelée n'est pas nouveau et a été traité à maintes reprises et pourtant ça fonctionne. La peur et la paranoïa s'installent peu à peu jusqu'au dénouement un peu prévisible mais bien amené. J'avais déviné assez vite mais peu importe.

Un très bon moment de lecture qui donne envie de vérifier si la porte est bien fermée.

 

Karine Giébel est également l'auteur de Les morsures de l'ombre, Terminus Elicius, Chiens de sang, Jusqu'à ce que la mort nous unisse.

 

Publié dans La vache qui lit

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